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Cul Cul Clan
17 septembre 2008

PARLONS DE CUL.

Avec pudeur et honnêteté, nous allons essayer de vous renseigner un peu plus sur cette créature méconnue qui n’apparaît pas assez dans les annales de la sociologie : le cul.

Le cul c’est formidable. C’est rond, doux, rigolo et confortable. Ça ne fait jamais la gueule et c’est toujours partant pour une balade (on peut promener son cul partout). Ce n’est donc pas étonnant qu’avec l’être humain ils s’entendent comme cul et chemise.
Ah... pensez-y mes amis : que ne serions-nous pas prêt à faire pour pincer un pair de fesse rebondie ou pour faire « Paf Paf », comme dirait Tortue Géniale. Difficile de résister quand un beau cul nous passe sous le nez.

Mais attention. Le charme du cul n’a d’égal que son orgueil et il pète souvent plus haut que lui en matière de séduction, ce qui peut énerver surtout qu’il ne semble pas s’en rendre compte.
Le cul est en effet narcissique, parle souvent de lui et se donne des grands airs en racontant ses prouesses (inexistantes ?) au lit pour rendre jaloux les autres. Mieux vaut donc parfois l’avoir comme amant qu’ami pour supporter sa maigre conversation – et profiter au maximum du fruit de ses vantardises. N’allez pourtant pas croire qu’en plus d’être narcissique le cul est borné puisqu’au moindre reproche sur l’étalage dégoulinant de sa libido il se corrigera pour ne plus vous importuner avec les détails humides de ses nuits.
Le cul est un peu gentleman.
Si toutefois vous persistez à le vouloir comme amant, préparez-vous à redoubler d’effort pour le satisfaire.

Un tel compagnon demande une attention irréprochable. A l’instar d’une femme sa compagnie devient vite exquise, sa présence obsédante et son parfum enivrant ; or, vous aurez compris qu’en les voies de l’amour son libertinage est impénétrable, aussi vous recommandé-je de ne pas tortiller sur les douceurs. Il faut le cajoler, le couvrir de baiser comme la plus sublime des concubines. Bien s’occuper de son cul est primordial, c’est la base de toute relation stable : restaurant, théâtre, cabaret, promenade ; le cul aime se montrer et il aspire secrètement à découvrir sa photographie en première page des magazines.

Cependant, au cours de vos sorties, prenez garde à ceci : cul et alcool ne font pas bon ménage ! Même après des années passées sous sa couette, sous seriez bien naïf de le croire sous votre charme car, en plus de sa passion pour votre idylle, le cul entretiendra toujours un amour pour la boisson. On s’en rend en général compte dès le premier rendez-vous où le cul surprend par sa descente ; verres ou bouteilles, pas une goutte ne lui échappe, si bien qu’il se retrouve vite saoul et un brin désagréable. Le cul à l’alcool mauvais, et quand il est bourré, le cul est sec. Dès que cela arrive, contentez-vous de le reconduire chez lui et attendez le lendemain. Vous auriez en effet tort de prendre ombrage de sa conduite car le cul ne pense pas à mal, il est aussi impuissant face au vin qu’un papillon face à un néon. La nuit portant conseil, après quelques heures de sommeil il retrouvera sa grâce, écumera le temps d’une migraine passagère, ce qui vous laissera tout loisir de parler à sa tête tant que le cul sera malade.

Malgré les désagréments que rencontre chaque couple à la vie quotidienne, le cul ne vous décevra pas tant que vous continuerez à l’aimer comme il vous aime : pour ce que vous êtes. Lui, ne vous demandera pas de maigrir, ne se moquera pas de votre nouvelle coupe de cheveux, ne critiquera pas les émissions de télé que vous regardez, et ne se plaindra pas quand votre mère s’invitera à manger ; en bref il ne tentera pas de vous changer et vous acceptera avec vos défauts car vos qualités lui importent davantage. Les prises de bec sont certes incontournables mais elles forgent les couples, et comme le cul n’est pas faux il reconnaîtra chacune de ses erreurs et travaillera à l’amélioration de son comportement. Jouez cartes sur table avec lui. Un bon coup de pied au cul est toujours préférable à un non-dit.

En fin de compte, une fois apprivoisé, vous ne trouverez nulle part ailleurs d’ami plus fidèle ni d’épaule plus solide sur laquelle vous reposer. De volage, il deviendra fidèle. Soyez sûr qu’il ne vous abandonnera jamais pour une autre pair de fesses, et ce même si son regard s’attardera de temps en temps sur les courbes graciles et voluptueuses d’autres croupes insolentes.
Assurément, le cul est profondément loyal et il ne ratera pas une occasion de vous le prouver quand bien même cela lui serait dommageable. Coincé entre deux chaises, il se bougera pourtant et viendra vous défendre, prêt à botter le derrière des crétins qui emmerdent leur monde. Alors prenez soin de lui comme il veille sur vous et ne le décevez pas une fois sa confiance gagnée. Le cul est en définitif une petite chose, fragile, innocente et franche, et il serait aussi facile que dégueulasse de tirer profit de son ingénuité.
Malheureusement, beaucoup se rapprochent de lui uniquement pour le prostituer, pour l’enfermer dans une cave sordide afin qu’il joue impudiquement le rôle humiliant d’une créature lascive dans un film sans budget destiné à un public adulte et malade. Ces petites choses innocentes en voient de toutes les longueurs, jours et nuits, traitées comme des objets jusqu’à la destruction.

Le Journaliste Antoine Blondin a dit : « Le cul est la chose au monde la mieux partagée ». Dans cette configuration de partage innommable je reprendrai en souriant les mots de Michel Audiard (ais-je seulement besoin de le présenter ?) : « Entre truands, les bénéfices ça se partage, la réclusion, ça s'additionne ».
Tous ces trous du cul méritent de se faire coincer pour l’avoir bien profond dans leurs culs.

Pour conclure, traitez ces charmantes nymphes joufflues comme vous aimeriez qu'on vous préserve et, peut-être, trouverez-vous un jour un cul à votre pied.

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